PIERRE LABRECQUE -
19 JUILLET 1951 - ARTISTE PEINTRE
PROFESSIONNEL |
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MAISON GEORGES A.
GOUIN - 1870 |
MAISON GEORGES-A.-GOUIN - 1870
SYLVAIN LIZOTTE 2013, © MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS
DESCRIPTION
La maison
Georges-A.-Gouin
est un bâtiment résidentiel isolé construit en 1870.
Il est constitué d'un volume principal quadrangulaire de deux étages et demi
de composition quasi symétrique.
Le corps principal s'adjoint à l'arrière un volume cubique
Le corps principal s'adjoint à l'avant sur la gauche
un volume annexe en recul précédé d'un oriel
et un autre volume,
d'un seul étage, en avancée sur le côté droit
et servant de porche d'entrée secondaire.
Le bâtiment de brique structurale est coiffé d'un toit à deux versants
droits
avec retours de l'avant-toit sur les façades latérales
recouvert de tôle à baguettes
et percé de lucarnes à pignon
et de deux souches de cheminée dans le
prolongement des murs pignons.
Une corniche à consoles souligne la toiture.
Le vocabulaire formel et décoratif est élaboré et complexe.
Le tambour d'entrée principale est surmonté d'un balcon couvert
d'une marquise à fronton triangulaire et entouré d'une balustrade en bois.
Les ouvertures rectangulaires sont surmontées
de linteaux en pierre
et les fenêtres sont à battants
à grands carreaux
ainsi qu'à guillotine.
Le 852-856, rue des Ursulines fait
partie de l'arrondissement historique de Trois-Rivières.
Statut Déclaration
Catégorie Situé dans un site patrimonial
Autorité Gouvernement du Québec Date 1964-05-06
INFORMATIONS HISTORIQUES
La rue des Ursulines,
ouverte en 1650
est la plus ancienne voie de Trois-Rivières.
Elle porte tout d'abord le nom de rue Notre-Dame
avant d'acquérir son toponyme actuel en 1947
soulignant le 250e anniversaire de l'établissement des religieuses
à Trois-Rivières et la présence de leur monastère sur cette voie
Arrivées en 1697
elles sont venues y prodiguer soins hospitaliers et enseignement.
À la fin du XIXe siècle, les religieuses cèdent des portions de terrains
vis-à-vis de leur monastère pour permettre d'élargir et de refaire le tracé
de la rue.
Le site de la maison
Georges-A.-Gouin est occupé de longue date.
L'îlot sur lequel il prend place, formé des rues des Ursulines
Saint-Jean, Saint-Pierre et Saint-François-Xavier
était déjà concédé à quatre propriétaires au XVIIe siècle.
En 1869, le marchand Georges A. Gouin achète un lot vacant
de 105 x 95 pieds d'Isidore Louis Clair.
Le lot occupe alors toute la largeur de l'îlot,
entre les rues Saint-Jean et Saint-François-Xavier.
Ce lot est subdivisé en deux au cours des années 1880,
puis une portion est soustraite de chacun de ces deux lots après 1910
pour former le lot central qui accueillera la maison voisine,
au 840-844, rue des Ursulines.
Georges-A. Gouin fait
construire sa résidence en brique en 1870.
Au décès de celui-ci en 1889
sa veuve fait don de la maison
à la Corporation Épiscopale de Trois-Rivières
et
à Mgr Laflèche dans le dessein d'installer
la Congrégation des Soeurs du Précieux-Sang à Trois-Rivières.
La fille de Mme Gouin
est une des fondatrices de cette congrégation
fondée à Saint-Hyacinthe en 1861.
Après avoir occupé la maison durant quelques années,
les religieuses quittent en 1897
pour s'installer sur la ferme de Louis-Zéphirin Beaudry
sur le coteau Saint-Louis
afin que la communauté
puisse prendre plus d'ampleur.
La Corporation Épiscopale procède alors à un échange de lieux.
Louis-Zéphirin Beaudry devient donc le propriétaire
de la maison de la rue des Ursulines.
En 1914, la Congrégation
des Filles de Jésus,
qui occupe le manoir de Tonnancour
voisin depuis 1902,
loue la propriété afin d'y loger leur noviciat.
En 1919, le bail est résilié.
À partir de cette année-là,
plusieurs propriétaires se succèdent
et la maison est reconvertie
en immeuble à logements
qui porte alors le nom d'Appartements Zelena.
En 1945, le Dr Gérard L.
Bellavance, chiropraticien,
devient propriétaire de la maison
et y installe son cabinet et sa résidence.
Les trois autres logements sont loués.
En 1961, les Filles de Jésus achètent la maison.
Elles y logent le Jardin de l'Enfance au rez-de-chaussée.
En 1977, la maison est vendue à M. Jean Leblanc
et reprend sa vocation de maison de logements.
L'année suivante,
Mars 1978 l'artiste peintre Pierre Labrecque,
acquiert le bâtiment pour en faire
sa résidence,
son atelier d'artiste
et une galerie d'art.
Depuis sa construction
initiale, qui comprenait,
en plus du corps principal,
un volume rectangulaire arrière,
plusieurs éléments ont été modifiés
et ajoutés au 852-856, rue des Ursulines.
Le volume arrière est probablement agrandi dès les années 1880.
Vers 1900, deux petits porches
sont construits sur la façade latérale droite,
soit
un sur le volume principal
et
l'autre sur le volume arrière.
Une galerie couverte court alors sur toute la façade principale
L'annexe de gauche comportant un oriel
surmonté d'une véranda
et d'un balcon ainsi que le tambour d'entrée principale
surmonté d'un balcon
couvert,
un petit agrandissement du volume arrière
et
la construction du garage
à droite de la maison surviennent vers 1920.
Entre 1929 et 1955, le porche de l'entrée secondaire,
situé sur la façade latérale droite,
est agrandi au-delà du mur de la façade avant.
La lucarne de gauche, qui était identique à celle de droite,
est élargie à une date inconnue.
ÉVALUATION D'INVENTAIRE
Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières
La valeur patrimoniale
de la maison Georges-A.-Gouin
tient notamment à son intérêt historique.
Le bâtiment occupe un site faisant déjà partie
d'une concession individuelle dès le XVIIe siècle
et se trouve sur une des plus anciennes rues de Trois-Rivières.
Il témoigne d'ailleurs de l'occupation bourgeoise
de cette rue à la fin du XIXe siècle.
La résidence,
construite en 1870 par le marchand Georges-A. Gouin,
a également une bonne valeur d'ancienneté.
La valeur patrimoniale de la maison Georges-A.-Gouin
réside également dans son intérêt architectural.
La résidence constitue un exemple représentatif
du courant architectural pittoresque
par la présence des volumes ajoutés
harmonieusement à la construction néoclassique d'origine
Elle conserve également ses principales caractéristiques
architecturales inspirées du renouveau classique anglais,
comme son volume principal paré de brique,
son toit à pignon recouvert de tôle,
ses fenêtres à battants et sa corniche.
Ce style architectural populaire chez les Britanniques
et les Écossais est introduit au Québec
au début du XIXe siècle
et est surtout employé dans la réalisation
de bâtiments institutionnels et religieux,
mais se retrouve également dans l'architecture domestique.
Son mariage à l'architecture d'origine française
donnera plus tard naissance
à la maison traditionnelle québécoise.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle,
la période victorienne
ajoute à la sobriété du néoclassicisme
des influences des courants romantique et pittoresque
qui se traduisent par un décor éclectique.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.
EMPLACEMENT
Region administrative : Mauricie
MRC : Trois-Rivières
Municipalité :
Trois-Rivières
Adresse :
852, rue des Ursulines
856, rue des Ursulines
Latitude : 46° 20' 35.6"
Longitude : -72° 32' 16.7"
DÉSIGNATION CADASTRALE
Circonscription foncière - Trois-Rivières
Division cadastrale - Cité de Trois-Rivières
Désignation secondaire - Absent
Numéro de lot - 2184
RÉFÉRENCES
Notices bibliographiques :
LAMOTHE, Jean et Denis
RICARD.
Inventaire des bâtiments
et
ensembles d'intérêt patrimonial supérieur,
Ville de Trois-Rivières. Trois-Rivières, SOTAR, 1990. s.p.
Patri-Arch.
Inventaire du patrimoine architectural
du Chemin du Roy à Trois-Rivières.
Trois-Rivières, Société de conservation et d'animation
du patrimoine de Trois-Rivières, 2003. s.p.
__________FIN__________
PP-17-02-2019 -
ABC,Vieux Trois-Rivières,Atelier pierre Labrecque,